Le millésime 2012 en Corse : un fort contraste entre saison

Les épisodes climatiques ont été très contrastés avec des amplitudes thermiques élevées sur les 8 premiers mois :

  • hiver rigoureux avec 1 épisode neigeux exceptionnel laissant augurer d’un repos végétatif plus long,
  • début de printemps pluvieux où la pression phytosanitaire s’est fait forte sur certaines régions avec des attaques de mildiou et oïdium, suivi par un épisode très sec qui s’est prolongé jusqu’à l’été,
  • été chaud et sec  engendrant quelquefois des retards au débourrement et à la floraison,
  • de fortes pluies en septembre, au terme des 10 premiers jours de récolte, épargnants le nord de la Corse et en particulier la Balagne, et qui ont pu engendrer localement  quelques foyers de pourriture mais surtout la dilution des raisins au niveau sucres et acidité.

Au final, 2012 est marqué par son hétérogénéité en terme de caractéristiques des vendanges selon les régions concernées. Par exemple,  l’extrême sud et l’ AOP Figari où les vendanges avaient eu lieu avant les pluies, n’ont pas rencontré de problème particulier et se situent sur une  année plutôt satisfaisante toutes couleurs confondues.  La Balagne, comme en 2011, s’est vue confrontée à quelques problèmes de flétrissement des baies du Sciaccarellu du fait des fortes chaleurs enregistrées la dernière quinzaine d’aout.

Dans les régions touchées par les pluies abondantes, le millésime est jugé difficile à « négocier » : le Vermentinu est quelquefois marqué par une précocité des arômes par rapport à l’accumulation des sucres, le Niellucciu n’a pas toujours atteint la maturité et saccharimétrique et  polyphénolique, les vins rouges qui en sont issus sont quelquefois « légers » car les sols n’ont pas pu ressuyer correctement mais présentent néanmoins de jolies couleurs, le Sciaccarellu a moins souffert du manque de concentration.  Les vins rosés sur l’ensemble de l’ile semblent être  caractérisés en fin de fermentation alcoolique, par la fraicheur des arômes et l’équilibre.